Tous les articles de presse sont disposés par
ordre chronologique sur 3 pages. Ils commencent dès l'année 1996, jusqu'à l'été 1999.
PAGE | DATE | JOURNAL | TITRE DE L'ARTICLE |
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1996 | Articles divers | ||
Mai 1998 | Ouest France | Soirée d'enfer avec le groupe Matmatah | |
Juillet 1998 | Ouest France | Avec Matmatah, les guitares auront la Ouache | |
Eté 1998 | Ouest France | Matmatah, l'autre succès celt-rock | |
Eté 1998 | Francofolies de Montréal : Boires et déboires | ||
Novembre 1998 | Libération | Matmatah, la cote bretonne | |
Décembre 1998 | Enquête préliminaire sur deux chansons de Matmatah | ||
Décembre 1998 | Nouvel Observateur | La Celte - Attitude | |
Décembre 1998 | Parisien | Matmatah, le rock breton qui décoiffe | |
Fin 1998 | Ouest France | Matmatah : La révélation brestoise | |
Janvier 1999 | Tele Cable | La Bretagne de Matmatah | |
Février 1999 | Dauphiné Libéré Savoie | Viens donc faire un tour à Chambé | |
Mars 1999 | Ouest France | Matmatah, de Lambé au Zénith | |
Mars 1999 | Billet de concert au New Morning (Paris) | ||
Juillet 1999 | La Semaine dans le Boulonnais | Les musiques celtiques ont le vent en poupe | |
Juillet 1999 | La Voix du Nord | Festival de la Côte d'Opale : De Fest-noz en apothéose |
Plus "authentiques" que Manau, les
Brestois ont décollé cet été. Si le celto-rap des Parisiens de Manau arrive en tête
des ventes de disques, Matmatah a vendu, en deux mois, près de soixante dix mille
exemplaires de son premier disque : "La Ouache", Un terme qui, en Brestois,
signifie avoir la pêche.
Leur musique n'en manque pas, de pêche. Basée sur des guitares nerveuses qui délimitent
un rock sous forte influence bretonne. "Anter-ouache", le premier titre, donne
le ton. On croirait entendre un chanteur de kan-ar-diskan (les chants à danser de la
tradition bretonne) invoquer les ancêtre sous un déluge électrique alors que
"Lambé an dre" (leur hit) semble ouvrir un bal breton sur un riff funky.
Pourtant, il y a quelques années encore, il aurait été impossible de faire écouter de
la musique tradionnelle bretonne aux quatre jeunes musiciens (moyenne d'âge 25 ans) de
Matmatah. "Mes parents n'écoutaient que ça ou presque. Alors, forcément, je
rejetais ce type de musique", explique Stan, alias Tritan Nihouarn, le guitariste
co-fondateur avec Sammy, le chanteur. Il y a troi ans, tous deux officiaient au sein d'une
petite fomation rock, "Tricards Twins", jusqu'à leur rencontre avec Eric, le
bassiste nourri au jazz, et Fanch, le batteur. Matmatah était né.
Entre temps, Stan avait réalisé que la musique traditionnelle de son pays pouvait
répondre à ses envies musicales. "Stivell a servi de déclic, se rappelle le
chanteur-guitariste. A partir de là, je me suis intéressé aux musiciens de la tradition
pure, aux chanteurs de kan-ar-diskan." C'est ainsi que le groupe s'est lancé dans
une voie qu'il qualifie lui même de "rock ethno-celtique."
Avec succès. Leur premier deux titres, s'était écoulé à 30 000 exemplaires sans le
soutien d'une seule maison de disques. L'album, par contre, bénéficie du soutien de
Trema, offrant une audience nationale au groupe qui s'est forgé un public des plus
fidèles. Rien ne vaut une bonne pincée de cette celte pour pimenter ce bon vieux rock'n
roll.
Loïc Beauverger
À la croisée des chemins entre les traditions celtiques,
le rock et la pop arabisante, se situe Matmatah, dont le succès actuel est emblématique
du renouveau de la scène bretonne. Quatre Brestois - Stan, Fanch, Éric et Sammy - ont
ratissé une à une les salles de leur région pour parvenir à écouler trois cent mille
exemplaires de leur seul et unique album, La Ouache (la chanson Lambé An dro en est la
locomotive), confirmant l'engouement de l'Hexagone pour cette bourrasque inattendue.
Élu révélation française de l'an passé, Matmatah sait garder ce sens de la fête,
croquant dans des tranches de vie toutes simples, abordant même des sujets de société
comme la légalisation du cannabis ou le drame d'un immigré tunisien (Matmata, sans
"h", est un village de grottes et de cavernes du Sud-Est de la Tunisie) venu
s'intégrer à Paris. Et dans tout ça, le "h" de Matmatah agace les autorités,
puisque le haschish est un thème récurrent dans leurs textes. Chansons à boire ou à
déboires, les petits bistrots de Brest nous auront aussi donné les phénomènes Miossec
et Louise Attaque; ces derniers relèvent d'ailleurs du même dénicheur de talents que
Matmatah au label Trema: Marc Thonon.
La belle aventure des sympathiques fêtards a traversé la grande flaque l'hiver dernier,
alors que Matmatah livrait sobrement (!) une prestation devant un public québécois trié
sur le volet parmi notre industrie. Premier contact donc, où le melting-pot musical de
Matmatah ose le rapprochement entre les cultures berbères et celtiques. Où son chanteur,
Stan (Tristan Nihouarn), est venu chercher jusqu'à leurs tables du Café Campus la grande
majorité des non initiés. Le genre de charisme qu'on a vu chez les irrésistibles
Zebda...
"Il s'est passé pas mal de choses depuis février, raconte Stan, que j'ai joint, à
Paris, la semaine dernière. On a fait plein de festivals et croisés plein de stars,
comme Brian Adams..." Plus sérieusement, il décortique les composantes de Matmatah:
"C'est vrai qu'il y a une influence celtique, mais il n'y a pas que ça. Ce qu'il
faut retenir, au-delà des étiquettes, c'est qu'on rend le tout plus rock, donc plus
énergique. C'est vrai qu'il y a une similitude avec Zebda dans l'esprit, mais eux sont
plus funk. Ils ressemblent à une traduction occitane de La Ouache, évoque Stan non sans
un brin d'humour. À la limite, on est plus Brestois que Bretons, comme si on venait de la
banlieue de Montréal! C'est assez cosmopolite finalement, et c'est un peu à cause de
notre culture portuaire. À Brest, il doit y avoir au moins trois cents bars, et ces
endroits sont les seuls lieux de rencontre entre musiciens. Matmatah, c'est d'abord une
succession de rencontres humaines entre potes dans un bar. Brest, c'est un peu le
Liverpool de la Bretagne."
"Nous, on est là pour faire de la scène, et cette culture de bars nous a appris à
répondre aux gens,à les interpeller, à cultiver une communication avec le public. On
n'est pas des juke-box. On est là pour faire partie des gens au maximum; ils sont, en
quelque sorte, le cinquième musicien. Même si Lambé est un succès, et que la chanson
Emma vient de sortir en single en France, ce ne sont pas nécessairement ces chansons qui
marchent le mieux en concert. Je pense que les gens sont attachés à l'album dans sa
globalité. En tout cas, ils ne viennent pas au concert pour n'entendre qu'une seule
chanson..."